Jumelage Kaonghin – Le May sur Evre

En 2004, une charte de l’amitié a été signée entre les 13 communes de la CAC (AdC : Agglomération du Choletais) et les villages voisins de Sao qui constituent la commune de Boussé (l’équivalent d’une communauté de communes chez nous). C’est ainsi que la commune du May, 2ème commune de l'AdC en nombre d’habitants, a été jumelée avec le village de Kaonghin, 2ème village en nombre d’habitants de la commune de Boussé.

Quel est l’intérêt d’un tel jumelage ?

Le principal intérêt, pour nous, est de connaître un pays si différent du nôtre, de savoir comment on vit sans électricité, sans route, avec très peu de médecins et de personnel de santé, en dessous du seuil de pauvreté pour la moitié des habitants. Comment on apprend dans des classes de 80 ou 100 élèves ? Malgré ces grandes difficultés, les gens sont heureux et manifestent un sens de l’accueil extraordinaire, c’est ce que disent tous ceux qui y sont allés, Mr le Maire par exemple en décembre 2010.

La commune du May pourra contribuer financièrement à aider la commune de Boussé et en particulier le village de Kaonghin, en lui attribuant désormais le bénéfice du Vide Grenier et une subvention. D’autres actions pourront être mises en oeuvre par les bonnes volontés pour aider financièrement.

Pour que nos échanges ne se limitent pas à l’aide au développement et que se développent des liens d’amitié, il est nécessaire que nous entrions en relation avec les habitants de Kaonghin, que nous nous connaissions. C’est SOS Sahel qui servira de facteur entre eux et nous. De nombreuses personnes parlent français, c’est la langue officielle, enseignée dans les établissements scolaires mais ce n’est pas la langue d’usage.

Toutes les personnes qui sont intéressées par ce projet, par ces échanges peuvent se faire connaître auprès de l’Association Solidarité-Le May-Kaonghin.

Actualité de l’association Juin 2021

La vie de notre association a évidemment été perturbée au cours de l’année écoulée. Mais nous sommes toujours en relation avec le village et nous avons quand même mené quelques actions pour continuer à financer les besoins toujours immenses. Nous avons pu faire et vendre du jus de pommes et être présentes sur deux marchés avant Noël.
Le Burkina est toujours sous la pression des terroristes, principalement au Nord et au Nord Est, région dont les populations sont parmi les plus pauvres du monde. Le 4 juin, une attaque a fait 160 morts, des habitations incendiées et 7000 familles ont dû fuir leur village. 2 500 écoles sont fermées. A Kaonghin, les écoles déjà bien chargées continuent d’accueillir des enfants de familles déplacées.
Le nouveau lycée a ouvert, cette année scolaire, une classe de 1ère D (scientifique) après avoir ouvert l’année dernière une classe de seconde. Comme les années précédentes, l’Etat assure tant bien que mal le salaire des professeurs (quand il y en a!) mais ce sont les parents qui doivent prévoir le reste : les locaux et les tables et bancs, les livres et le matériel scolaire. Nous leur avons permis d’acheter les livres de cette classe de 1ère après ceux de la classe de Seconde l’année dernière. Nous aiderons aussi pour la classe de Terminale qui doit ouvrir à la rentrée prochaine.
Le directeur a aussi souhaité que nous financions l’agencement d’un jardin pédagogique près du Collège Lycée. Il a été aménagé près du forage et déjà quelques plantations ont été faites.
Il existe un club écologique animé par le directeur, deux professeurs de SVT et des élèves. Ils ont planté quelques arbres dans la cour du lycée.
Les panneaux photovoltaïques installés au moment de la construction sont très rapidement devenus défectueux. Sans courant électrique, pas d’éclairage, (il fait nuit à 18h), pas d’imprimante, pas d’ordinateurs sinon des portables qu’on se débrouille pour recharger ailleurs. Le réseau électrique s’améliore très lentement au Burkina. L’électricité est arrivée à Kaonghin mais pas dans les écoles, collège et lycée. Avec notre aide, le lycée a obtenu un branchement et un compteur. Il reste encore quelques travaux avant que l’électricité arrive dans les salles de classe. Ce sera un grand progrès !!!
Les habitants ne parlent pas français et nous, nous ne parlons pas le Mauré. Notre difficulté est toujours la communication. La grande majorité est composée des familles d’agriculteurs et agricultrices qui travaillent durement dans les champs, ont peu de moyens, peu d’outils. Ceux qui ont un animal pour tirer la charrue ne sont pas nombreux.
Nous en avons encouragés quelques uns à faire une formation à de nouvelles pratiques culturales. Nous aimerions mettre en place avec eux et avec elles, des microcrédits, et les aider à acheter du matériel.
Nous continuons nos envois par la Halte du coeur. : des vêtements, surtout pour les enfants, de la layette tricotée par de généreuses mamies, des bottes données par une entreprise de Beaupréau… Une famille nous a donné un fauteuil roulant qui a été envoyé au Centre de santé. Théodore , l’infirmier l’a prêté à une vieille dame handicapée.
A la fin de l’année scolaire, les vélos que nous avions envoyés ont été remis en récompense aux élèves les plus méritants. Du fait de la polygamie, d’un système de santé précaire, beaucoup d’enfants sont orphelins d’un ou deux parents. Le parent restant est parfois parti à la ville pour tenter de gagner sa vie. C’est la grand mère ou une tante qui les prend plus ou moins en charge. Ceux ci ne mangent pas toujours à leur faim, la petite participation pour l’école est impossible pour eux. Le parrainage assuré par l’école au Sahel (Association de Mayenne avec laquelle nous sommes en lien) permet de soutenir ces enfants. Rappelons qu’un parrainage coûte 45€ par an, déductibles des impôts.

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